Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a indiqué, lundi à Alger, que son département ministériel avait procédé à l’accélération du processus d’augmentation de la production locale de fibre optique, en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Invité du « Forum de la Radio » (chaîne I), M. Aoun fait savoir qu’il s’était réuni, lundi, avec les responsables de l’entreprise publique relevant du groupe « IMETAL » spécialisée dans la production de fibre optique, ainsi qu’avec d’autres producteurs privés, aux fins d »‘intensifier la production ».
Le groupe produit environ 20.000 km de fibre optique « mais n’arrive pas à couvrir les besoins du secteur des télécommunications, c’est pourquoi nous nous attelons à accélérer la production en vue de couvrir les besoins de ce secteur », a ajouté le ministre.
Pour rappel, le président de la République avait enjoint, lors du Conseil des ministre du 22 mai courant, au ministre de l’Industrie d’engager la production locale de fibre optique, parallèlement au projet de sa généralisation et de son financement.
Evoquant, par ailleurs, les entreprises publiques employant 94.000 travailleurs, M. Aoun a indiqué qu’elles avaient réalisé, en 2023, un chiffre d’affaires de 500 mds DA, tandis que leurs exportations avaient atteint environ 450 millions USD, un chiffre réalisé principalement par la société Algérien Qatari Steel.
Le ministre a également indiqué que son département ministériel avait élaboré une feuille de route pour le développement des filières industrielles à fort potentiel, notamment l’industrie de transformation, l’industrie mécanique, la sidérurgie, le textile et le cuir, ainsi que l’industrie pharmaceutique.
Dans ce cadre, le ministère œuvre à soutenir et à améliorer la performance de la production industrielle publique, en s’appuyant sur des contrats de performance qui visent à optimiser la gestion des entreprises. Ces contrats, mis en œuvre fin 2023, « commencent à donner leurs fruits », affirme M. Aoun.
Et de rappeler qu’il « est impossible de gérer un groupe de 25 entreprises, dont chacune compte de 5 à 6 usines, par un seul PDG ».
Un milliard de dollars d’exportations de sidérurgie en 2023
Evoquant le textile et les cuirs, le ministre a précisé que cette industrie a « subi un coup dur par le passé, en raison de l’ouverture des importations au détriment du produit local », mettant en avant à ce propos les efforts consentis par le Groupe Textiles et Cuirs « GETEX » pour améliorer la qualité des produits. « Après trois (3) ans, cette industrie retrouvera sa place », a-t-il assuré.
Le ministre a également fait savoir que l’usine « Koutama Agrifood » de trituration des graines oléagineuses et de fabrication d’aliments de bétail à Jijel entrera en service d’ici fin 2024, tout comme la raffinerie de sucre dans la zone industrielle de Larbaatache à Boumerdès.
Quant à la trituration, « il y a des projets en cours d’étude, en vue d’assurer la disponibilité de certaines types importés actuellement », a indiqué le ministre qui a également abordé la situation de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager « ENIEM » et de l’Entreprise nationale des industries électroniques « ENIE », qui ont renoué avec la production après que l’Etat leur a allouées les enveloppes financières nécessaires.
Selon M. Aoun, « la relance économique se réalise à travers un partenariat public-privé », ajoutant que « SAIDAL » assurait actuellement la production de certains produits au profit de producteurs privés.
Après avoir évoqué les exportations en sidérurgie qui « a atteint un milliard USD, l’année passée », le ministre a indiqué qu’un nombre d’usines réalisaient des projets d’extension, à l’instar du groupe privé » Tosyali » qui a entamé, cette semaine, la production du fer plat utilisé dans la production automobile et de l’électroménager.
Quant au ciment, il a relevé que la capacité de production actuelle était estimée à 40 millions de tonnes, réparties entre les deux secteurs public et privé, tandis que les exportations s’étaient levées, l’année passée, à 400 millions USD, ajoutant que le travail était en cours pour diversifier la production du ciment en Algérie.
Par ailleurs, le ministère de l’Industrie œuvre à optimiser la gestion des zones industrielles au nombre de 120 zones, à travers » la restructuration du groupe Divindus en créant des filiales, dont chacune sera chargée de gérer les zones industrielles dans tout le pays, à l’effet d’améliorer la gestion », a indiqué M. Aoun.
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