MOUDAF : La diaspora doit impérativement passer par une structuration organique à l international

Longtemps livrée à elle même, la diaspora Algérienne décide de se prendre en charge et de s’organiser. L’éveil de la communauté algérienne établie à l’étranger semble se faire à l’ombre des opportunités que leur offre la mère patrie. Le Mouvement dynamique de la communauté algérienne établie en France (MOUDAF) ne compte pas rester à l’écart et se place, de manière dynamique, à l’avant-garde pour rétablir les liens entres notre immigration et son pays, l’Algérie. Dans cet entretien, le secrétaire général du Mouvement dynamique de la communauté algérienne établie en France (MOUDAF), Nasser Khabat, nous livre la vision de ses compatriotes et leurs attentes.

Quel est le principal appel lancé par votre mouvement concernant la participation de la diaspora algérienne aux élections présidentielles du 7 septembre ?

Le principal appel lancé par notre mouvement concernant la participation de la diaspora algérienne aux élections présidentielles du 7 septembre a été lancé depuis Alger le 28 mai dernier lors de la visite de la délégation de l’ensemble des cadres régionaux du MOUDAF sur trois jours.
Sous le slogan lancé et repris massivement dans les réseaux et notamment en contact direct (marché, réunion) avec la communauté : « J’aime Bladi, j’irai voter », celui-ci se poursuivra jusqu’au 07 septembre.
En effet, considérant que cette élection majeure pour la nation algérienne a une période singulièrement sensible à l’échelle du monde, elle doit impliquer l’ensemble de nos concitoyens afin de consolider notre processus démocratique et, par cela, poursuivre le chemin du développement de notre pays en toute quiétude.
De plus, nous sommes conscients du prix fort payé par nos chouhadas avec le sacrifice d’un million et demi de martyrs pour retrouver notre souveraineté et nous offrir le droit, mais aussi le devoir de voter librement.

Le Président Abdelmadjid Tebboune cherche à impliquer la diaspora algérienne dans le développement du pays, comment la communauté algérienne établie à l’étranger et notamment le MOUDAF comptent-ils contribuer dans cette démarche ?

Le Président Abdelmadjid Tebboune cherche à impliquer la diaspora algérienne dans le développement du pays, comment la communauté algérienne établie à l’étranger et notamment le MOUDAF comptent-ils contribuer dans cette démarche ?

Le Président Abdelmadjid Tebboune s’est distingué par cette force d une vision politique globale où il réintègre l’ensemble de la communauté nationale des Algériens résidents dans le monde et massivement en France dans le développement économique du pays.
Le Moudaf s’active à capter cette force de notre diaspora prête à investir dans le pays.
En étroit partenariat avec l’association algérienne Un Jeune Une idée » avons entamé à Lyon en date du 25 juillet une série de master-classes réunissant plus de 90 jeunes avec projets.
Très attendue par la communauté, cette initiative se poursuivra durant toute l’année dans l ´ensemble des grandes zones consulaires. Attractive, la force du discours et des décisions politiques apportées par le Président Abdelmadjid Tebboune en direction de la diaspora pour la construction et l’évolution de la nouvelle Algérie sont sans précédent dans notre histoire.
L’opportunité de cette diaspora dans le monde doit consolider les liens avec la Mère Patrie et renforcer les intérêts de la nation algérienne.
Notre diplomatie et nos réseaux consulaires doivent renforcer cette démarche collective.
L’étape prochaine de notre évolution en qualité de diaspora doit impérativement passer par une structuration organique à l international. Et cela afin de rendre efficace et efficiente la défense des intérêts majeurs de notre nation et de notre mère Patrie.

Quels sont les principaux objectifs de la charte adoptée par le MOUDAF lors de son séminaire à Tours ?

La Charte du Moudaf a été élaborée et adoptée par les cadres du Moudaf afin de définir et garantir l’état d’esprit dominant de nos actions. Renforcer et consolider le lien avec la Mère Patrie. Renforcer la solidarité avec les Algériens et les Algériennes là où ils se trouvent. Promouvoir et transmettre sous toutes formes d’action à notre jeunesse la culture, l histoire et le grand récit algérien de notre guerre de libération.
Créer des espaces de rencontres fraternelles avec l’ensemble des corps constitués de notre communauté. (étudiant, universitaire, artisans, commerçants, salariés, docteurs, avocats…)

La pierre angulaire de notre charte s’articule autour du principe de la défense absolue des intérêts de notre nation et de sa souveraineté et de la défense des peuples privés de leurs libertés, à savoir, le peuple palestinien et le peuple sahraoui. Le Moudaf défend les intérêts de tous les Algériennes et des Algériens où qu’ils se trouvent ainsi que la nation algérienne et sa souveraineté.

Comment le MOUDAF tente-t-il de renforcer le lien entre les jeunes générations de la diaspora et l’histoire de l’Algérie ?

Le Moudaf active des actions depuis sa création en 2020 à travers l’organisation de dates mémorielles importantes pour la mémoire collective où la jeunesse est conviée à participer de manière active.
Très conscient que nous devons transmettre afin de nourrir l’esprit d’appartenance à la nation algérienne, ces dates sont et resteront le socle de notre histoire commune.

Le 01 novembre, nous rappelons la bravoure de notre vaillante jeunesse qui a eu le courage de se lever et de se battre contre la puissance coloniale.

Le 05 juillet, par exemple, plus de 700 personnes, dont une majorité de jeunes, étaient présentes au château de la Pérouse.

Le 17 octobre, afin d’honorer la mémoire de nos 479 martyrs assassinés lâchement.

Notamment l’organisation de déplacements en Algérie avec des jeunes afin de visiter des lieux mythiques de notre digne révolution. (Casbah, Maquam Chahid…)

Quelle position le MOUDAF a-t-il exprimée concernant la situation au Sahara Occidental, et comment cela reflète-t-il son engagement envers les questions internationales impliquant ?

Le Moudaf a traduit depuis toujours son indignation devant cette injustice flagrante que constitue la dernière colonie en Afrique selon les termes onusiens.
Pleinement assumé, notre combat citoyen aux côtés du peuple sahraoui s’inscrit dans l’état d’esprit de la politique algérienne assumée depuis 1962, dont nous sommes fiers de savoir : le respect absolu du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Le Moudaf saisi avec force et conviction chaque occasion pour exprimer, aux côtés de l’Algérie, la Mère patrie, la défense des intérêts et de la souveraineté algérienne. (L’affaire Bouraoui, le footballeur Attal, la cause sahraouie, la cause palestinienne.) Entretien réalisé par Azzedine Belferag