L’Algérie s’attaque au défi de la chaîne du froid pour sécuriser son approvisionnement alimentaire

Le Gouvernement algérien lance une initiative ambitieuse pour développer la chaîne du froid dans le pays, visant à assurer la disponibilité des produits agricoles tout au long de l’année. Cette annonce, faite mardi à Blida par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, marque une étape importante dans la stratégie nationale de sécurité alimentaire.
Le ministère de l’Industrie travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour élaborer un programme complet d’investissement dans la chaîne du froid. L’objectif principal est d’augmenter significativement le nombre de chambres froides à travers le pays.
« La chaîne du froid est la base du stockage et de la disponibilité des différents produits agricoles tout au long de l’année », a souligné M. Aoun, mettant en évidence l’importance cruciale de cette infrastructure pour l’économie agricole du pays.
La wilaya de Blida, reconnue pour son important potentiel agricole, illustre parfaitement les défis auxquels le pays est confronté. Malgré sa production agricole abondante, la région souffre d’un manque d’industries manufacturières, notamment dans le domaine du stockage frigorifique. Cette situation entraîne des pertes post-récolte et des fluctuations de prix saisonnières que le nouveau programme vise à atténuer.

Un pilier de la stratégie industrielle nationale

Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large de développement de l’industrie locale et d’augmentation du taux d’intégration nationale. Le président Abdelmadjid Tebboune a fait de la réduction de la facture d’importation une priorité, et le développement de la chaîne du froid y contribuera directement en permettant une meilleure conservation et distribution des produits locaux.
Vers une transformation du paysage agricole et industriel
Le programme de développement de la chaîne du froid promet de transformer le paysage agricole et industriel de l’Algérie. En permettant un stockage plus efficace et à plus long terme des produits agricoles, il devrait stabiliser les prix pour les consommateurs, réduire les pertes pour les agriculteurs et ouvrir de nouvelles opportunités pour l’industrie agroalimentaire locale.
Bien que les détails spécifiques du programme restent à définir, cette initiative témoigne de la volonté du Gouvernement algérien de moderniser son infrastructure agricole et de renforcer sa sécurité alimentaire. Le succès de ce programme pourrait servir de modèle pour d’autres pays confrontés à des défis similaires dans la gestion de leur production agricole. R.E