Attaque terroriste à Bamako La situation de plus en plus inquiétante au Mali

Le GSIM, groupe terroriste affilié à Al-Qaïda, a revendiqué hier une attaque contre l’aéroport militaire de Bamako et un camp militaire, une opération inédite depuis des années dans la capitale malienne. Les autorités maliennes ont pour leur part assuré avoir le contrôle de la situation. Cependant, l’envergure de cette attaque, le mode opératoire et le bilan humain sont mal définis. Tôt ce matin, un groupe de terroristes a tenté de s’infiltrer dans l’école de gendarmerie de Faladié », a dit l’armée dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. « La situation est sous contrôle », a-t-elle assuré dans un message également diffusé dans un flash de la radio-télévision en langue bamanakan. Alors que certaines régions du Mali restent la proie d’attaques quasiment quotidiennes, sa capitale avait été préservée de la violence depuis une attaque anti-occidentale visant en mars 2016 un hôtel abritant l’ancienne mission européenne d’entraînement de l’armée malienne.  » Le ministère de la Sécurité a quant à lui fait état d' »attaques terroristes » contre des « points sensibles de la capitale », dont l’école de gendarmerie. L’école de gendarmerie se trouve à quelques minutes seulement par la route du secteur aéroportuaire, où l’aéroport militaire jouxte les installations civiles. Le ministère des Transports a annoncé dans un communiqué que l’accès à l’aéroport était « temporairement restreint afin de prévenir tous risques ». « L’aéroport de Bamako est momentanément fermé face aux évènements », a déclaré un responsable aéroportuaire, sans se prononcer sur la durée de cette mesure. Un témoin a confirmé à l’AFP que le secteur était bouclé et qu’il ne pouvait accéder à l’aéroport par la route nationale. Aucun bilan humain n’a été officiellement communiqué, alors que des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des corps. Des opérations de ratissage sont en cours, selon l’armée. Elle appelle la population à garder son calme et à éviter le secteur. Bamako s’est réveillée vers 5H00 (locale et GMT) au bruit de coups de feu d’intensité variable entrecoupés d’explosions, a rapporté l’AFP. Une fumée noire s’élevait au lever du jour d’une zone proche de l’aéroport. Un témoin a indiqué être resté bloqué avec d’autres fidèles dans une mosquée proche de la zone des tirs à l’heure de la première prière matinale. En 2022 cependant, les terroristes avaient mené une attaque contre le camp militaire de Kati, fief de la junte situé à une quinzaine de kilomètres de Bamako.
Depuis 2022, les militaires au pouvoir ont rompu l’alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens, pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.
Ils ont multiplié les actes de rupture, poussant vers la sortie la mission de l’ONU Minusma et dénonçant l’accord d’Alger signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord, essentiel pour stabiliser le pays. Les autorités maliennes restent confrontées à de lourds défis, non seulement sécuritaires, mais aussi économiques, sociaux et structurels. R.I. avec agences

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