Innovation estudiantine : l’Algérie a connu un boom spectaculaire des startups universitaires en 2024

L’écosystème des startups en Algérie connaît une transformation majeure avec une augmentation spectaculaire de 50% des projets innovants portés par les étudiants universitaires en 2024, passant de 6000 à 9000 projets en un an. Cette croissance remarquable, annoncée par Noureddine Ouadah, ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, lors de la conférence virtuelle « Saat Hiwar » du Conseil supérieur de la jeunesse, témoigne d’une véritable révolution entrepreneuriale dans le milieu universitaire algérien. Face à cet afflux sans précédent, le comité national de labellisation a dû doubler ses sessions mensuelles, passant de deux à quatre réunions, pour répondre efficacement aux nombreuses demandes estudiantines. Cette dynamique est soutenue par une stratégie gouvernementale ambitieuse visant à diversifier les sources de financement, notamment à travers la bourse, la création de fonds d’investissement privés et le financement participatif, complétant ainsi les efforts du Fonds de financement des start-up. Le ministère cherche également à attirer des investisseurs étrangers pour soutenir ces jeunes entreprises innovantes. Pour faciliter le parcours des entrepreneurs universitaires, une collaboration étroite s’est établie entre le ministère et les établissements d’enseignement supérieur, notamment à travers le développement des incubateurs universitaires. Les porteurs de projets bénéficient d’un accompagnement structuré, devant d’abord se rapprocher du Centre de développement de l’entrepreneuriat, puis de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (NESDA) pour obtenir un financement. Les projets innovants sont dirigés vers le comité de labellisation pour une concrétisation rapide. Le ministre a souligné que tous les projets démontrant une efficacité économique réelle obtiennent facilement leur financement, l’innovation étant un facteur clé de différenciation par rapport aux projets traditionnels. Suite au succès du Centre d’innovation d’Annaba, devenu un pôle d’innovation de référence, le gouvernement prévoit d’étendre ce modèle à l’ensemble des wilayas pour créer un réseau national d’innovation. Un texte d’application de la loi sur les marchés publics, attendu prochainement, permettra aux entreprises publiques de traiter directement avec les start-up, favorisant ainsi l’adoption de solutions innovantes algériennes. Le ministère travaille également au lancement d’une plateforme de mise en relation entre les start-up et leurs clients potentiels. Mustapha Hidaoui, ministre de la Jeunesse chargé du CSJ, a salué ces avancées qui marquent la transition de l’Algérie vers un nouveau modèle économique centré sur l’entrepreneuriat jeune, soulignant l’importance cruciale du dialogue entre la jeunesse et les institutions publiques dans cette transformation. Cette évolution significative de l’écosystème des startups universitaires représente un tournant majeur dans la stratégie de diversification économique de l’Algérie et dans sa transition vers une économie de la connaissance.

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