En visite au siège de l’AIARA, le petit-fils de Nelson Mandela évoque les relations historiques entre l’Algérie et l’Afrique du Sud

Zwelivelile Mandela, petit-fils de l’ancien leader sud-africain Nelson Mandela, a effectué lundi, une visite au siège de l’Association internationale des amis de la Révolution algérienne (AIARA) où il a animé une conférence de presse pendant laquelle il a évoqué les relations historiques entre l’Algérie et l’Afrique du Sud, la position de son pays sur l’agression sioniste contre Ghaza et l’occupation marocaine du Sahara occidental.
Cette visite intervient à la veille d’un colloque international intitulé : « L’Algérie et l’Afrique, une mémoire commune, un destin partagé et un avenir prometteur », organisé à Alger par le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droits en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et avec la participation de l’AIARA.
A son arrivée au siège de l’AIARA, Zwelivelile Mandela a été reçu par le moudjahid et ancien diplomate, Noureddine Djoudi, avant d’inaugurer une plaque commémorative de l’arbre implanté à la mémoire de Nelson Mandela, icône africaine et figure de proue de la lutte contre l’apartheid.
Lors de la conférence de presse, Zwelivelile Mandela a commencé par évoquer le parcours de son défunt grand-père et est notamment revenu sur la relation particulière qui le liait à l’Algérie.
A ce titre, il a expliqué que Nelson Mandela a sillonné plusieurs pays africains à l’instar de l’Ethiopie, où il a connu le général Tadesse Birru qui lui a conseillé de se rendre en Algérie pour s’imprégner de la lutte de libération nationale.
Lors de son séjour dans le pays, a-t-il raconté, « Nelson Mandela a noué des liens d’amitié avec les leaders de l’Armée de libération nationale (ALN), comme Mohamed Boudiaf, Ahmed Ben Bella et Houari Boumediène avec lesquels il a appris des stratégies et des tactiques de guerre à même de combattre le régime de l’apartheid ».
Le petit-fils de Nelson Mandela a, en outre, rappelé que l’Algérie a joué un rôle important dans la lutte pour la libération de plusieurs pays africains, parmi lesquels l’Afrique du Sud.
« Nous nous devons aujourd’hui en tant qu’amis de la Révolution algérienne d’aider la jeunesse à apprendre et connaître le rôle important qu’a joué l’Algérie dans la libération de plusieurs pays africains », a-t-il insisté.
D’autre part, Zwelivelile Mandela a tenu à préciser que le nom de son grand-père a toujours été associé aux personnes opprimées. Pour cette raison, a-t-il poursuivi, « nous nous devons de s’assurer que la voix de ces gens, notamment en Palestine et au Sahara occidental, puisse arriver partout dans le monde ».
Concernant l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) et les efforts consentis par son pays pour faire condamner l’entité sioniste devant les juridictions internationales, il a rappelé qu’après avoir visité Ghaza en 1959, Nelson Mandela a insisté sur le fait que l’indépendance de l’Afrique du Sud ne saurait être complète sans la libération du peuple palestinien.
A cet égard, il a souligné que l’Afrique du Sud continue de mettre la pression sur les gouvernements et les organisations des droits de l’homme pour faire entendre la voix du peuple palestinien.
« On ne peut pas se taire devant le nettoyage ethnique et tous les types de génocide et les crimes de guerre perpétrés à Ghaza », a-t-il martelé.
Zwelivelile Mandela a notamment fait savoir qu’avant de venir en Algérie, il s’était rendu au siège du Comité international olympique à Lausanne en Suisse et organisé plusieurs manifestations à Paris pour empêcher la délégation sioniste de participer aux jeux Olympiques qui se tiendront du 26 juillet au 11 août dans la capitale française.
Concernant le Sahara occidental, il a indiqué qu’en tant qu’Africains, « nous devons conjuguer nos efforts pour libérer la dernière colonie en Afrique, chasser l’occupant marocain des territoires sahraouis et permettre à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) de recouvrer son indépendance ».
De son côté, le président de l’AIARA, Noureddine Djoudi a évoqué le rôle important qu’a joué Cherif Belkacem pour mettre en contact les hauts dirigeants de l’ALN avec le défunt président Nelson Mandela.
Il a, entre autres, tenu à souligner la profondeur des relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud qui se manifestent notamment à travers la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de donner le nom de Nelson Mandela au nouveau stade de Baraki, à Alger. APS

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